ALLOCUTION FONDATRICE DES « ARCHEOPIONNIERS »
ALLOCUTION de Pierre-Henri GISCARD
Directeur scientifique de l’Institut des déserts et des steppes
(le 14 décembre 2015, au Muséum National d’Histoire Naturelle)
« Je fais un rêve, le rêve d’une alliance entre des chercheurs scientifiques et des entrepreneurs, pionniers dans leurs domaines respectifs, qui uniraient leurs talents et leurs moyens pour mener ensemble une recherche de pointe sur quelques thèmes fondamentaux de l’histoire de l’humanité dans lesquels des découvertes majeures sont sur le point d’être réalisées…
Voici qu’avec vous mon rêve va devenir réalité : nous serons ensemble des « archéopionniers », à la recherche des traces de quelques événements qui ont marqué l’histoire et que l’humanité a laissés dans le sol de notre planète.
Vous connaissez déjà le thème qui vous a été proposé pour la première de nos grandes aventures : aller ensemble au fin fond de l’Afrique australe, au lieu appelé par l’UNESCO « le berceau de l’humanité » et y participer à l’exhumation de l’un des premiers individus de l’espèce humaine : ce maillon manquant entre les australopithèques qui l’ont précédé et l’Homo Habilis qu’il est devenu, maillon manquant que nous appellerons « Homo Habilis Primus », si nous le trouvons… Je suis à peu près certain que nous le trouverons…
Avec un peu d’audace, nous avons même déterminé la date-limite de sa découverte : en quatrième semaine d’octobre 2016, date à ne pas manquer pour cet événement.
Au temps des rois, à la cour de Versailles, seuls quelques membres de la famille royale avaient le rare privilège d’assister à la naissance d’un petit prince ou d’une petite princesse. Nous aurons ensemble le rare privilège d’assister, deux millions cinq cent mille ans après l’apparition des premiers représentants de l’espèce humaine, au « berceau de l’humanité », en Afrique australe, à la seconde naissance de l’un d’eux, dont nous aurons été les accoucheurs.
Ce que nous allons entreprendre ensemble relève de l’exceptionnel, du franchissement d’une frontière entre le possible et l’impossible. Cela exige de nous le goût du dépassement, le goût du défi. Nous sommes prêts pour cela…
Bienvenue donc à tous dans cette grande aventure scientifique et humaine, qui sera suivie de quelques autres, au cours des années à venir, si le cœur vous en dit… »
